La France Championne du monde du Malt

3 millions de tonnes d’orge de printemps produites en France sont destinées à la production de bière. 20 millions d’hectolitres sont consommées tous les ans en France, mais ce n’est rien en comparaison de la consommation allemande, Autrichienne ou encore de république tchèque.

Les Français sont peut-être de petits consommateurs de Bière mais ils peuvent s’enorgueillir d’avoir sur leur sol les 3 premiers malteurs mondiaux. En effet, une des étapes clef de la fabrication de la bière est le maltage. Le malt est l’élément qui donnera la couleur de la bière et la finesse de la mousse selon la durée de la torréfaction. Les malts issus de l’orge de printemps produite en France sont destinés à la production de bière de haute qualité comme les lagers, les ales, les fermentations spontanées (lambic, faro, gueuze).

Ce marché des bières de haute qualité concerne majoritairement les pays européens mais également les Etats Unis ou la nouvelle Zélande. Cependant, quasiment tous les pays de la planète consomment et produisent des bières plus ou moins qualitatives où la part d’orge non brassicole maltée est non négligeable.

La France est le premier pays producteur d’orge de printemps de Brasserie en Europe et le premier pays exportateur de malt au Monde.

Un cycle court pour une productivité record

L’orge de printemps de Brasserie se sème de février à mars pour une récolte sur juillet. En 5 mois, il est possible de produire jusqu’à 8T de grains. C’est proche d’un record dans le monde dans le règne végétal compte tenu du faible niveau d’intrants que sa production requiert.

En effet, sa conduite culturale est plutôt aisée puisque le désherbage et les maladies fongiques sont les deux principaux paramètres à controler. Sa capacité de tallage est très élevée permettant des doses de semis adaptables.

La principale difficulté de sa production réside dans la gestion de la fertilisation azotée. Les débouchés demandent une teneur en protéines des graines entre 9.5% et 11.5%. Cette teneur étant dépendante du rendement de la culture, il est nécessaire de caler au plus juste la dose d’azote à apporter et le moment des apports. Bien souvent 2 apports sont suffisants avec le 1er au semis et le second au tallage.

L’autre critère qualité important est le calibrage des grains >2.5mm qui est très dépendant des condition de remplissage de fin de cycle.

La part d’orge non commercialisable en brasserie rejoint les volumes d’orge fourragère pour la nutrition animale.

Des progrès génétiques constants

Le sentiment général est que la filière renvoie une image dynamique des semenciers aux malteurs. Contrairement à d’autres espèces en mal de recherche variétale, l’orge de printemps de Brasserie bénéficie d’un travail des semenciers très important. Tous les ans de nouvelles variétés voient le jour et sont mises à disposition des producteurs après validation des malteurs quant à la capacité des variétés à donner des malts de qualité.

Cependant comme bien souvent, malgré le flux génétique régulier, ce ne sont que quelques variétés qui occupent principalement le marché à la demande des débouchés. Actuellement la variété RGT Planet est la variété la plus produite et dans le top 3 des plus productives.