La semoulerie de maïs, appelée aussi maïserie, transforme le grain de maïs en semoule. C‘est un secteur très concentré, avec 4 entreprises sur le marché français qui emploient 100 personnes. En 2019/2020, 230 000 tonnes de maïs ont été transformées par la semoulerie. 64 % de cette production est destinée à l’export vers l’Union Européenne et les pays tiers. Les semoules sont utilisées particulièrement pour la fabrication de la bière, des céréales petit déjeuner, des biscuits apéritifs ou encore de la polenta.

L’Argentine est le pays de la planète qui produit le plus de maïs semoulier. La France, premier pays agricole Européen, est le premier pays producteur de maïs semoulier, environ 40% de la production européenne soit 45 000has y sont consacrés.

Une conduite culturale identique à du maïs grain standard

L’orientation de la production de maïs grain vers la semoulerie se décide dès le choix de la variété à mettre en production. En effet, toutes les variétés ne permettent pas d’obtenir un rendement semoulier satisfaisant pour les semouleries. En règle générale, les meilleurs rendements semouliers sont obtenus avec des variétés cornées ou cornées dentées et sur des indices précoces. Aujourd’hui la recherche permet de proposer quelques variétés de type denté avec des productivités améliorées. La conduite culturale est identique à celle d’un maïs grain standard, même si une attention spécifique doit être portée sur la dynamique des insectes foreurs qui peuvent avoir un impact non négligeable sur la qualité sanitaire finale (mycotoxines). Rappelons ici que ce maïs est destiné à l’alimentation humaine avec des critères qualité spécifiques. Il est important de bien séparer les différents types de maïs à la récolte. En effet, le travail de séchage et triage est beaucoup plus précis au silo en raison de l’objectif qualitatif recherché :

  • températures de séchage basses
  • triage doux pour un taux de brisures limité

Un processus de transformation du maïs en plusieurs étapes

Bien qu’il se conduise de manière proche de celle d’un maïs grain standard, le maïs semoulerie subit par la suite une chaine relativement longue de process industriels en vue de l’obtention des produits escomptés (figure ci-dessous).

En fin de process, la répartition des différentes fractions est la suivante :

  • 56% d’hominies/gritz/semoules
    • Hominie issue de l’amande vitreuse du grain
    • Gritz issus du broyage de l’amande vitreuse et destinés à la brasserie
    • Semoules issues du rebroyage du gritz et du tamisage de celui-ci
  • 15% de farine alimentaire
  • 15% de farine fourragère
  • 14% de germe